Votre pire lecture !

Nan, on sait pas !
Par contre, dans l'adaptation de Delannoy (de 1961, rien à voir avec la Belle Personne haha), Nemours s'appelle Georges si je me souviens bien, ça m'avait perturbée.

C'est marrant Hélène parce que pour moi c'est l'inverse, j'aime bien la Princesse de Clèves mais l'Assommoir m'a profondément dégoûtée de Zola (en même temps je suis obligée de remettre ça avec Germinal cette année).

Oui, c'est marrant ^^ Moi j'ai bien aimé, mais bon, je ne le relirais pas non plus ! Et bon courage, pour Germinal.

En ce moment, je suis en plein dans Rousseau, je commence à savoir à peu près tout sur lui. Par exemple, qu'il a écrit un traité d'éducation après avoir placé ses enfants à l'assistance publique . Il n'y a pas que dans La Princesse de Clèves que c'est Gala ou Voici

J'ai (enfin) regardé La Belle Personne, j'ai beaucoup aimé ! Au point que ça me fasse changer d'avis sur La Princesse de Clèves ^^. La place de pire livre que j'ai lu est donc vacante (mais je ne suis pas pressée de la remplir non plus!).

Aaaaah ben voilà! C'est bien La Belle Personne hein? (grosse niaise pas objective que je suis)

Etant hyper objective aussi : Ouuuuui

Et constructive, avec ça !

Bon ça y est les gens, j'ai enfin trouvé un livre à placer dans ce topic. Lolita, de Vladimir Nabokov, qu'on étudie en ce moment (personne n'a compris pourquoi c'est au programme du Capes).
Ouiiii, Nabokov est un géniiiiiiie, meugneu... désolée les mecs, c'est juste du Houellebecq en mieux écrit. Le Nabokov a beau pondre autant de métaphores qu'il voudra, ça reste l'histoire d'un type de quarante ans obsédé sexuellement par une fille de douze dont il épouse la mère (qu'il méprise) pour se rapprocher d'elle, et accessoirement lui faire l'amour dans tous les motels d'Amérique une fois la mère au cimetière (accident). Et le Humbert Humbert a beau employer tant qu'il le voudra le mot "love", j'ai du mal à croire que ça soit de l'amour qu'il ressent pour Lolita, qu'il décrit lui-même comme une ado américaine débile et vulgaire, et qu'il veut droguer dans un hôtel pour la violer. Il paraît que certains critiques ont dit que Humbert Humbert, malgré tout, était un bon père... ah bon... mon père à moi aussi me couvrait de cadeaux, mais pas avec le même objectif, voyez-vous.
Oh et puis, Monsieur Nabokov est cultivé et connaît le français et l'allemand, alors monsieur Nabokov se croit obligé d'insérer pompeusement des expressions dans d'autres langages toutes les dix lignes, et des références que peu de gens peuvent comprendre. Lolita est réservé à l'élite, voyez-vous.

Morceaux choisis.

"I saw again her lovely in-drawn abdomen where my southward mouth had briefly paused"

(Lolita mange une pomme allongée dans le fauteuil, ses jambes sur les genoux de Humbert, sans rien remarquer) "I cautiously increased the magic friction that was doing away [...] with the physically irremovable, but psychologically very friable texture of the material divide (pajamas and robe) between the weight of two sunburnt legs [...]. Everything was now ready. The nerves of pleasure had been laid bare. [...] The least pressure would suffice to set all paradise loose."[etc.]

"And sometimes trains would cry in the monstrously hot and humid night with heartrending and ominous plangency, mingling power and hysteria in one desperate scream"

Je suis sûre qu'il y en avait plein d'autres dans la même veine, mais j'ai pas eu le courage de chercher plus... Voilà un peu le genre, des centaines de pages de description de son désir pour Lolita et les autres "nymphettes" ou de métaphores à la con, dans un style que personnellement je déteste.

Je ne dirais pas que Lolita fut ma pire lecture, je l'ai lu en tentant de voir tout ça de manière plus ou moins neutre, mais ouais, je n'ai pas aimé. Je ne sais pas trop ce que l'on a trouvé là dedans qui fasse de Nabokov un génie - en fait, même en oubliant que le personnage principal est un pédophile pervers, j'ai trouvé ça extremement lassant et ridiculement lyrique, comme toi Noémie, et j'ai même fini par survoler certains passages. Finalement ce n'est même pas le thème même du romain qui m'a choquée ou qui m'a empêché d'apprécier le livre, juste le style de Nabokov et le personnage d'Humbert qui m'ont très vite agacée ,et je me suis vraiment forcée a aller jusqu'au bout. Après ce style on l'aime ou on l'aime pas, j'imagine.

J'avoue que ce sont les premières mauvaises critiques que j'entends à propos de Nabokov. Autour de moi c'est "haaan c'est un génie mon dieu que c'est provoquant et beaaauuu".

ça me donne encore plus envie de le lire, histoire de m'en faire ma propre idée.