Une petite thérapie de groupe?

Moomin a écrit:

Merci Billy Shears pour ta réponse...
Ce que tu dis est très sensé et j'imagine que tu es loin d'être le seul à concevoir les choses comme ça. Je crois que j'ai juste été trop romantique toutes ces années. Je l'ai toujours été, j'ai toujours cru qu'on n'a qu'un seul grand et vrai amour dans sa vie même si on ne s'en rend pas forcément compte tout de suite, et j'étais persuadée que le mien était Adam finalement (avec les hauts et les bas qu'il y avait dans notre relation.) Mais voilà, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Et puis c'est ce qu'on croit toujours, "ça y est, cette fois c'est le/la bon/ne", et puis non. Combien de couples autour de moi qui emménagent, voire font des gosses, pour finalement se rendre compte que ça ne marche plus. Alors voilà, je suis juste blasée, avec tout ça, et tout ce qui s'est passé, et tout ce que je me suis mis dans la tête, j'y crois plus. Et comme depuis ma plus tendre enfance j'ai toujours été ultra romantique, toujours considéré l'amour comme la chose la plus importante et le "but" ultime, le sens d'une existence, eh bien remettre ça complètement en question, ça fait s'écrouler toutes les fondations. Passer subitement de "love lifts us up where we belong" à "j'aime pas l'amour", ça met un coup. Mais bon. Voilà.

J'espère que ton problème de groupe est réglé, Billy Shears. Sinon une solution: remplacer la chanteuse par Robert Plant.

Whaou! J'ai du lire deux ou trois fois ton message pour être sûre de n'avoir pas rêver: en effet j'aurais pu l'écrire, exactement le même, mot pour mot. Je ne sais pas si je vais t'être d'une grande aide mais je pense avoir vécu une histoire assez semblable.
Lui aussi s'appelait Adam, premier grand amour du genre "c'est lui, je le sais et si c'est fini, j'ai plus qu'à crever". Comme toi je vie dans un monde où le romantisme est poussé à son paroxysme. Faut dire, les chansons que l'on écoute ne font qu'alimenter la chose. Bref, j'avais l'impression d'avoir trouvé la perle rare: l'anglais le plus beau qui me chantait mes chansons préférées, m'écrivait poèmes et douces lettres quand je rentrais à la maison, me murmurait que notre bébé serait magnifiquement beau... plus romantique tu meurs! Et lorsque notre histoire s'est terminée j'ai cru que le monde s'effondrait à mes pieds; ça me semblait insurmontable. Alors j'ai laissé faire le temps jusqu'au jour où je me suis levée un matin et la douleur était moins atroce et ainsi de suite.... Puis j'ai rencontré J (un autre anglais) et les premiers rayons de soleil sont réapparus..

Voilà, tout ça pour te dire que même si cela te semble sans espoir, ta douleur s'estompera avec le temps, pour ne laisser que des traces qui au final te rendront plus forte. Et pour en revenir sur cette histoire de grand amour, oui pour sûr il existe.. mais peut-être n'est-il pas voué à être éternel... peut-être même qu'il peut se mettre au pluriel!
Ah l'amour, un drame inter-générationnel, on n'a pas finit d'en disserter!

Noémie, je me sens particulièrement conne, je viens seulement de voir tes messages. Je ne sais pas quoi te dire, étant donnée que ma vie amoureuse n'est même pas un désastre, puisqu'inexistante. Aucun conseil ou autre à te donner. Ma vision de l'amour, je n'en ai tout simplement aucune idée. J'ai tendance à être niaisement romantique et à attendre le grand amour, et me dire la seconde d'après que je suis bête et que ça n'existe pas. (amis schizophrènes bonjouuur !)
Mais ça n'empêche pas que ça me fait mal de voir que tu souffres comme ça (même si j'arrive largement en retard), et même si c'est parfaitement inutile je t'envoie toutes mes ondes positives. Hold on.

Pfff je m'étais promis de ne plus m'étaler dans cette rubrique, et puis voilà, nous sommes jeudi après-midi, il fait une chaleur soporifique et je me fais chier comme une douzaine de rats morts et y'a pas un chat sur le net, j'ai goût à rien, j'ai reposé mon livre, ma gratte, tenté de répondre à ma correspondante et lâché mollement le stylo au bout de deux minutes après avoir écrit: "Hello".
Voilà depuis que mon pote est reparti chez lui je recommence à m'ennuyer et à me morfondre, j'ai toujours pas de courrier de la fac de Lille et je commence cette fois à me réveiller et me demander ce que je vais bien pouvoir faire en septembre si je suis pas prise dans ce master Traduction, j'en ai absolument AUCUNE idée.
Allongée sur mon lit, je viens d'écouter des enregistrements de Adam et ça ne m'a rien fait, j'y comprends rien, il y a encore quelques jours j'avais du mal à ravaler mes larmes devant Châtelet et là c'est comme si je l'avais à peine connu. What's the fucking matter with me anyway? (Attention la phrase qui suit pourra sembler un peu kéké, veuillez éloigner vos enfants de l'écran:) C'est effrayant comme ma vie a pu changer complètement en quelques mois, et j'arrive pas à m'y faire. Et j'ai l'impression d'aller nulle part, j'ai pas de projet, pas d'amoureux, pas d'idée de ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie. Je me sens d'un MOU, je me laisse vivre parce que j'arrive pas à prendre des décisions concernant l'avenir, parce que peut-être bien que j'en ai PEUR. C'est ce que j'ai toujours fait et ça ne m'a jamais posé problème, sauf que j'ai maintenant l'impression d'être arrivée à un genre de point de non-retour, tous mes potes de fac ont choisi leur carrière et moi j'en sais putain de rien, et j'ai pas envie de choisir, dommage que "faire des sittings de Cornflakes" ne soit pas un métier reconnu par l'Etat, je pourrais aussi bien être étudiante à vie sauf que ni les bourses ni la patience des parents ne sont éternels. Je n'attends plus rien de la vie et pourtant j'ai peur de mener une vie de merde.
Je ne me sens vraiment chez moi nulle part.
Je m'empâte, je m'abrutis, je rouille niveau musique.
On m'a répété confidentiellement que ma cousine trouve que je deviens de plus en plus "petite bourgeoise parisienne", je me demande si je suis pas en train de changer trop et de devenir plus méprisante et méchante que je ne le crois.
Je songe parfois à arrêter mon traitement anti-dépresseurs mais je me demande si je suis vraiment prête.

J'ai eu le temps de m'enfiler au moins 5 cookies maison le temps d'écrire ce post.

Juste, ce que ta cousine pense de toi ===> OSEEEEF (On S'En Fout. Au sens de "n'y porte pas d'intérêt", c'est des coups à se morfondre pour rien. Tout le monde ne nous adore pas, c'est comme ça.)

Moomin a écrit:

je me laisse vivre parce que j'arrive pas à prendre des décisions concernant l'avenir, parce que peut-être bien que j'en ai PEUR.

Noémie, oublie le passé et ne pense plus à l'avenir, ce qui compte c'est d'être heureux aujourd'hui. Et même si ça prend du temps, concentre toi seulement sur ce qui est positif.

Moomin a écrit:

On m'a répété confidentiellement que ma cousine trouve que je deviens de plus en plus "petite bourgeoise parisienne", je me demande si je suis pas en train de changer trop et de devenir plus méprisante et méchante que je ne le crois.

Que vallent ces paroles? La seule chose qui importe c'est l'image que tu as de toi et avec laquelle tu te sens bien.

Caro et Victor ont raison, OSEF, et concentre toi sur le présent. Même si tout te parait morne en ce moment, essaye de te concentrer sur les trucs positifs : ton frangin, l'été, la musique... Tu auras bientôt ta réponse pour ton master et je suis sure que ça ira beaucoup mieux après. Peut importe la réponse, tu trouveras quelque chose à faire.
Et si tu penses à l'avenir, aie confiance en lui, dis toi que peu importe ce qu'il te réserve, tu sauras en tirer le meilleur. Comme tu dis, ta vie a beaucoup changé en quelques mois, et pas tellement en mieux. Elle peut donc tout aussi bien changer en quelques mois, en beaucoup mieux. C'est tout le mal que je te souhaite
Hold On miss

Merci les filles =) Vos avis et celui de Romain font que ça va un peu mieux là, vous avez raison la vie est courte alors autant ne pas la perdre à vouloir vivre dans le passé ou à stresser pour un avenir qu'on ne peut de toute façon ni prédire ni éviter (OUUAAAAAH je suis intelligente, je lis trop!)

PS: je vous aime, les Céréales. (je profite de mon humeur Bisounours de ce soir)