Oups...Yeah!

The fool on paris a écrit:

Ah non moi,ça m'arrive jamais les fous rire quand je suis seule.Par contre,chanter,ça,ça m'arrive souvent!Mais en plus je m'en rend même pas compte,pendant un DS je peux me mettre à siffloter une chanson ou pendant un cours,c'est très commun avec moi.Mais le pire c'est en descendant les escaliers,je me met littéralement à crier...

Ouii ça m'arrive tout le temps par exemple en attendant de rentrer en cours, ou en marchant dans la rue... le pire c'est dans les magasins si y'a une chanson que je connais qui passe ( genre l'autre fois "Come together" version reprise par une greluche ) la je chante haut et fort! Et j'aime bien danser dans la rue, surtout le twist, je fais moi même la bande son ( "Well shake it up baby now"....). Bon généralement je fais ça quand je suis acompagnée, je veux pas me faire interner non plus..

Un matin en troisième, avant d'aller en cours, j'avais entendu "here's to you" de Joan Baez à la radio, et en plus je suis ARCHI fan de cette chanson ^^...
Pendant la journée j'avais français, et c'était un cours assez... Disons... Soporifique. Mais le problème c'est que la prof était hyper sévère, genre à peine tu commence à détourner les yeux du tableau, genre "tiens, si j'essayais de compter le nombres de carreaux qu'il y a au faux plafond", elle te rappelait à l'ordre avec un grand "toiii! regardes mon cours et arrête de rêver t'es là pour avoir ton brevet pas pour bailler aux corneilles et t'endormir donc tu regarde iciii sinon c'est le carnet sur mon bureeaaau"...
Bref, le genre de cours où ta seule chance de survie est de buller, mais tu ne peux pas...
Et sans m'en rendre compte, je commence à chantonner la chanson que j'avais dans la tête (Here's to you, suivez un peu ^^)...
Here's to you, tadadadadaaaam... Rest forever nanananaaaa...
Le blanc.
"-Qui est-ce qui chantonne?"
Moi qui me recroqueville sous ma chaise.
(et heureusement elle n'a pas cherché à savoir.... XD)

Martha a écrit:

il aurait fallu être tous dans la même classe ... on se serait marré !

Le rêve! Une classe de beatlefans!! Et le mercredi, on mets tous nos t-shirt beatlesque , ca serait cool.

Faudrait des profs sacrément accrochés là !!

Quand j'étais en 3ème j'avais une prof de math un peu space... D'abord y'avait une rumeur comme quoi elle portait une moumouth !! Et je crois que c'était vrai...
Et y'avait une autre rumeur qui disait qu'elle se mettait à pleurer à chaque fois qu'elle entendait la chanson : Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir.... Du coup à la fin de l'année, notre classe a décidé de vérifier le truc. On s'est mis à chanter tout doucement, puis de plus en plus fort...Franchement j'me met à sa place maintenant, ça devait être assez flippant... genre secte... Et effectivement elle s'est mise à pleurer et elle est partie en hurlant : J'en ai marre qu'on me fasse ça chaque année !!

Dans le registre des profs qui se mettent à pleurer en cours, nous je vous jure qu'on en menait pas large, mais c'était pour des raisons totalement différentes.
La première fois j'étais en cinquième, et un garçon de ma classe avait la mucovisidose, du coup les profs étaient un peu plus coulants avec lui qu'avec nous, parc qu'en plus il avait pas toujours du recul sur ce qui se passait autour de lui c'était vraiment pas évident. Mais pleins de gens de ma classe étaient jaloux de ce traitement de faveur, et lui menaient une vie infernale, ce que je trouvais dégueulasse. (Faut dire c'était pas une classe particulièrement sympa, ils étaient odieux avec moi aussi parce que j'étais la fille bizarre qui aime lire et que les profs aiment bien parce que j'avais un minimum de culture G. ) J'ai toujours été gentille avec lui (en plus je savais qu'il avait un petit faible pour moi à l'époque, donc c'était une autre raison pour que je me comporte pas avec lui comme le faisaient une grande partie des gens de la classe- pas tous je vous rassure- parce que je déteste faire de la peine. Je suis plutôt gentille, sauf si on a trahi ma confiance ou fait du mal à des gens que j'aime là à l'inverse, quand je m'énerve je peux devenir cruelle et, et ce sans le moindre remords)
et bref, une fois la prof d'anglais en a eu marre et a dézingué tout ceux qui se foutaient constament de la gueule du gars, un jour qu'il était à l'hosto parce qu'il allait mal, et y'en a plus d'un qui se sont sentit merdeux, d'autant que la prof s'était mise à pleurer. (Depuis je le croise toujours dans mon village, de temps en temps, passé un moment il était en fauteuil roulant, maigre et constament accrochés à des appareils c'était affreux, mais y'a un ou deux ans les toubibs on put lui greffer des poumons, et il va beaucoup mieux aujourd'hui il peut à nouveau marcher et reprofiter un minimum de la vie )

La deuxième fois, c'était en groupe, quand j'étais en seconde, on était environ dix élèves, et notre prof d'histoire-géo nous parlait de la déportation. (déjà c'est pas le plus drôle des sujets), mais c'était vraiment étrange on avait l'impression d'être dans un autre dimension. Elle a eu une façon de nous en parler, comme aucun prof ne l'avait fait avant, et d'un coup j'ai senti les larmes me monter aux yeux, j'ai cligné très fort pour pas pleurer, et j'ai regardé autour de moi. Y'avait un des trois garçons de mon groupe, un gars plutôt dur en général, qui avait des larmes énormes sur les joues, la déléguée qui avait fondu en larmes, ma voisine qui s'est mise à renifler, et en quelque secondes, y'a tout le monde qui s'est mit à pleurer. La prof est restée à nous regarder bouche ouverte elle a murmuré "Mais qu'est-ce que vous faites ? Mais vous pleurez pas quand même ?" et d'un coup elle a fondut en larmes elle aussi. On a pas été capables de parler pendant un bon quart d'heure, et la prof a jamais pus finir son cour, quand on est sortis, on été tous sous le choc de ce qui s'était passé.
(ça en revanche, c'est un excellent souvenir du lycée parce que c'était super fort).

ah oui, aussi, quand j'étais en terminale, une de nos profs s'est battue pour nous emmener une semaine à Paris, et en retour on s'est cottisés pour lui offrir un truc, et tout pareil, elle s'est mise à pleurer, elle était super contente et nous aussi. c'était vraiment un voyage génial en plus !!!

Orène a écrit:

Dans le registre des profs qui se mettent à pleurer en cours, nous je vous jure qu'on en menait pas large, mais c'était pour des raisons totalement différentes.
La première fois j'étais en cinquième, et un garçon de ma classe avait la mucovisidose, du coup les profs étaient un peu plus coulants avec lui qu'avec nous, parc qu'en plus il avait pas toujours du recul sur ce qui se passait autour de lui c'était vraiment pas évident. Mais pleins de gens de ma classe étaient jaloux de ce traitement de faveur, et lui menaient une vie infernale, ce que je trouvais dégueulasse. (Faut dire c'était pas une classe particulièrement sympa, ils étaient odieux avec moi aussi parce que j'étais la fille bizarre qui aime lire et que les profs aiment bien parce que j'avais un minimum de culture G. ) J'ai toujours été gentille avec lui (en plus je savais qu'il avait un petit faible pour moi à l'époque, donc c'était une autre raison pour que je me comporte pas avec lui comme le faisaient une grande partie des gens de la classe- pas tous je vous rassure- parce que je déteste faire de la peine. Je suis plutôt gentille, sauf si on a trahi ma confiance ou fait du mal à des gens que j'aime là à l'inverse, quand je m'énerve je peux devenir cruelle et, et ce sans le moindre remords)
et bref, une fois la prof d'anglais en a eu marre et a dézingué tout ceux qui se foutaient constament de la gueule du gars, un jour qu'il était à l'hosto parce qu'il allait mal, et y'en a plus d'un qui se sont sentit merdeux, d'autant que la prof s'était mise à pleurer. (Depuis je le croise toujours dans mon village, de temps en temps, passé un moment il était en fauteuil roulant, maigre et constament accrochés à des appareils c'était affreux, mais y'a un ou deux ans les toubibs on put lui greffer des poumons, et il va beaucoup mieux aujourd'hui il peut à nouveau marcher et reprofiter un minimum de la vie )

La deuxième fois, c'était en groupe, quand j'étais en seconde, on était environ dix élèves, et notre prof d'histoire-géo nous parlait de la déportation. (déjà c'est pas le plus drôle des sujets), mais c'était vraiment étrange on avait l'impression d'être dans un autre dimension. Elle a eu une façon de nous en parler, comme aucun prof ne l'avait fait avant, et d'un coup j'ai senti les larmes me monter aux yeux, j'ai cligné très fort pour pas pleurer, et j'ai regardé autour de moi. Y'avait un des trois garçons de mon groupe, un gars plutôt dur en général, qui avait des larmes énormes sur les joues, la déléguée qui avait fondu en larmes, ma voisine qui s'est mise à renifler, et en quelque secondes, y'a tout le monde qui s'est mit à pleurer. La prof est restée à nous regarder bouche ouverte elle a murmuré "Mais qu'est-ce que vous faites ? Mais vous pleurez pas quand même ?" et d'un coup elle a fondut en larmes elle aussi. On a pas été capables de parler pendant un bon quart d'heure, et la prof a jamais pus finir son cour, quand on est sortis, on été tous sous le choc de ce qui s'était passé.
(ça en revanche, c'est un excellent souvenir du lycée parce que c'était super fort).

ah oui, aussi, quand j'étais en terminale, une de nos profs s'est battue pour nous emmener une semaine à Paris, et en retour on s'est cottisés pour lui offrir un truc, et tout pareil, elle s'est mise à pleurer, elle était super contente et nous aussi. c'était vraiment un voyage génial en plus !!!

concernant la déportation il suffit de voir le film "nuit et brouillard" pour etre serieusement bouleversé, je l'avais passé lors d'un exposé en BTS , dur d'enchainer apres la projection du film, c'est ce genre d'evenements qui nous font passer de l'adolescence à l'adulte.

"
Mort l'enfant qui vivait en moi,
Qui voyait en ce monde-là
Un jardin, une rivière
Et des hommes plutôt frères
Le jardin est une jungle,
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie les larmes,
Un jour l'enfant prend une arme"

...

superbe ce poème Sexy Sadie....




Oui c'est sur !!! Beaucoup de films ou de livres de se gens, quand je les ai finit tu peux êtres sûre de me ramasser à la petite cuillère ! En fait le plus étonnant dans la séance de pleurage intensif dont j'ai parlé, c'est qu'il n'y avait ni photos, ni films, ni bande son, ni extrait de livre, juste une prof qui parlait et les élèves qui écoutaient, c'était assez... je sais pas comment dire !!!

(d'ailleurs entre parenthèse, l'année suivante y'avait un négacioniste dans ma classe, et néo-nazi par la même occasion, je lui ai jamais adréssé la parole, mais un fois ou deux quand il était dans le même coin que moi, j'ai des copines qui m'on entrainée ailleurs pour pas que je lui tape dessu (et vu le gros con de masse de muscle que c'était, je me serais proablement fait ouvrir en deux) .

sexy sadie a écrit:

concernant la déportation il suffit de voir le film "nuit et brouillard" pour etre serieusement bouleversé, je l'avais passé lors d'un exposé en BTS , dur d'enchainer apres la projection du film, c'est ce genre d'evenements qui nous font passer de l'adolescence à l'adulte.

"
Mort l'enfant qui vivait en moi,
Qui voyait en ce monde-là
Un jardin, une rivière
Et des hommes plutôt frères
Le jardin est une jungle,
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie les larmes,
Un jour l'enfant prend une arme"

...

Ce poéme est vraiment très émouvant,

J'ai essayé de le regarder Nuit et Brouillard,quand j'étais en 3e et bien j'ai eu beaucoup,beaucoup de mal,surtout avec la scène de fin.

ah ah ah
J'ai detestéééééééééééééééé, je ne peux pas rester devant l'écran sans bouger. c'est passé, mais c'est horrible, affreusement horrible, et le prof nous l' a passé en septembre (je suis en première).

Dans le genre je pleure comme une madeleine, j'arrive.
L'an dernier, Jean Samuel, Pikolo dans Si c'est un homme de Primo Levi, est venu donné une conférence dans mon lycée, on était qu'une poignée d'élèves à y assister.
Il a été déporté à Auschwitz, il est le seul homme de sa famille à en être revenu. C'était bouleversant, je crois que j'avais rien vécu de pareil auparavant, quand il nous a montré son matricule tatoué sur l'avant-bras, qu'il nous lu des lettres de sa correspondance avec Primo Levi, qu'il nous a parlé des membres de sa famille, etc ...
Et pour conclure, une élève de terminale a lu le poème qui se trouve au début de Si c'est un homme, tout le monde s'est levé pour l'applaudir, on avait tous les larmes aux yeux, lui aussi.

Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui pour un non.
Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non, ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants,
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.

J'en suis toute retournée rien que d'y repenser
Et c'est quand on se remémore toutes ces atrocités, de toutes celles qui sont encore d'actualité qu'on réalise à quel point la paix est une valeur qu'il faut défendre à tous prix.

En troisième, la prof d'histoire nous avait fait faire un exposé sur la shoah, alors qu'il y avait une ambiance disons... Assez moyenne dans la classe...
Et je pense que le fait de tous s'être retrouvés face à l'horreur indescriptible, à tous être touchés de la même façon, ça nous a un peu rapproché et l'ambiance s'est améliorée... C'était peut-être qu'une impression de ma part, mais je trouve que c'était assez émouvant...
J'ai eu aussi beaucoup de mal à me remettre de "si c'est un homme" ...
Sinon, Orène, j'imagine trop tes amies en train d'essayer de te retenir de taper le négacioniste... XD

Mind-Games a écrit:

Et c'est quand on se remémore toutes ces atrocités, de toutes celles qui sont encore d'actualité qu'on réalise à quel point la paix est une valeur qu'il faut défendre à tous prix.

C'est parfaitement ça....


"Dans le genre je pleure comme une madeleine, j'arrive." bis
Il y a pas longtemps on a fait une soirée entre amis, on était de super humeur, on comptait s'amuser, chanter, passer du bon temps, et je sais plus dans quelles circonstances, on s'est mis en carré tous les quatre, la tête de l'un sur le ventre de l'autre, et on a commencé a parler de nos problèmes, à se confier... Une amie que je connais depuis 10 ans nous a parlé de son père, mort quand elle était très jeune. J'étais au courant, mais c'était la première fois qu'on abordait vraiment le sujet... Je me suis mise à pleurer, on s'est regardé, on s'est pris par la main et on s'est fait un gros calin tous ensemble... Les "je vous aime tellement, merci" ont fusé, moment riche en émotions...
Comme quoi même quand nos parents nous gonflent, ils sont présents, on a cette chance... l'amour est là ! Et avoir de bons amis c'est formidable...

Ils l'ont dit :
Give peace a chance !
All you need is love !

The fool on paris a écrit:

sexy sadie a écrit:

concernant la déportation il suffit de voir le film "nuit et brouillard" pour etre serieusement bouleversé, je l'avais passé lors d'un exposé en BTS , dur d'enchainer apres la projection du film, c'est ce genre d'evenements qui nous font passer de l'adolescence à l'adulte.

"
Mort l'enfant qui vivait en moi,
Qui voyait en ce monde-là
Un jardin, une rivière
Et des hommes plutôt frères
Le jardin est une jungle,
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie les larmes,
Un jour l'enfant prend une arme"

...

Ce poéme est vraiment très émouvant,

J'ai essayé de le regarder Nuit et Brouillard,quand j'étais en 3e et bien j'ai eu beaucoup,beaucoup de mal,surtout avec la scène de fin.

en fait ce n'est pas un poeme mais une chanson de Renaud

"Chiffon imbibé d'essence,
Un enfant meurt en silence
Sur le trottoir de Bogotá
On ne s'arrête pas
Dechiqu'tés aux champs de mines,
Décimés aux premières lignes
Morts les enfants de la guerre
Pour les idées de leur père

Bal à l'ambassade,
Quelques vieux malades
Imbéciles et grabataires
Se partagent l'univers

Morts les enfants de Bopale,
Industrie occidentale
Parti dans les eaux du Gange,
Des avocats s'arrangent
Morts les enfants de la haine
Près de nous où plus lointaine
Morts les enfants de la peur
Chevrotine dans le cœur

Bal à l'ambassade,
Quelques vieux malades
Imbéciles et militaires
Se partagent l'univers

Morts les enfants du Sahel,
On accuse le soleil
Morts les enfants de Seveso,
Morts les arbres, les oiseaux
Morts les enfants de la route,
Dernier week-end du mois d'août
Papa picolait sans doute
Deux ou trois verres, quelques gouttes

Bal à l'ambassade,
Quelques vieux malades
Imbéciles les tortionnaires
Se partagent l'univers

Mort l'enfant qui vivait en moi,
Qui voyait en ce monde-là
Un jardin, une rivière
Et des hommes plutôt frères
Le jardin est une jungle,
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie les larmes,
Un jour l'enfant prend une arme

Bal sur l'ambassade,
Attentat grenade
Hécatombe au ministère
Sur les gravats, les grabataires"

ça me fend le <3

Je n'avais jamais vu ce topic souvenirs, curieux et dommage qu'il soit tombé aux oubliettes, je trouve.

Pour me faire pardonner de remonter des vieilleries, je vais me contenter de rester dans le 'ton' des messages précédents, à savoir les larmes d'écolier. Il y a un jour qui m'a traumatisée, au collège: je suis arrivée un matin, souriante, je dis bonjour à mes amis et ils se regardent en disant: "bon... elle est pas au courant." "De quoi?" "Tu vois qui c'est, David L.?" "Ouais..." (je le détestais.) "Ben, il est mort." Je suis restée bouche bée. (méningite.) Le mec, je le haïssais, c'était un gros con prétentieux qui se foutait tout le temps de moi pour des raisons très valables (je n'étais pas habillée en marques) et très courageusement (genre, il se mettait derrière mon dos et chantait "KIIIIIAAAAABI! la mooode à petits prix!" puis s'esclaffait avec ses potes). Et pourtant, ça m'a fait un de ces chocs. Le pire c'était après, en cours. Croiser sa classe dans les couloirs, et voir tous ces gens en pleurs, même si c'étaient des gens que je détestais profondément et qui se moquaient de moi. Entrer en cours de latin, avec le prof qui était si bourru et si impitoyable d'habitude, et l'écouter nous parler avec une voix tremblante. J'en pouvais plus, j'ai dû me retenir toute la matinée. Je pensais à ses potes, à son grand frère, à ses parents qui avaient cru à une simple grippe. A midi quand je suis rentrée dans la voiture, j'ai explosé en larmes, à tel point que ma mère, qui avait entendu parler d'un cas mortel de méningite dans mon collège, a cru que c'était mon meilleur ami qui était mort. J'ai chialé des seaux entiers tout l'après-midi, mes parents ne comprenaient pas pourquoi j'en faisais autant pour quelqu'un qui n'était même pas un pote et loin de là.
Enfin voilà, ce que je raconte n'a aucun intérêt, ça arrive tous les jours, mais c'est un souvenir qui m'a très fortement marquée. Huit ans après, il m'arrive encore de penser à ce gars.

Sinon Caro, quand je lis ton souvenir de fête entre amis, moi j'ai conservé le souvenir "inverse": à la fin de la troisième, une copine avait décidé d'organiser une fête "d'adieu", avec pratiquement toute la classe, ça aurait dû être génial. Seulement il a fallu que quelques crétins ramènent des potes crétins qui ont ramené de la vodka et de l'herbe. Quelques-un ont donc fini complètement camés et torchés, je me souviens de certains gars courant à moitié à poil dans un champ, d'un couple qui a passé la soirée à se disputer sérieusement, la fille courant après le gars en hurlant qu'elle allait le tuer, d'une copine qui, pour apporter la touche finale au tableau, s'est mise à pleurer dans la salle de bains en nous disant "j'en ai marre, chez moi tous les soirs mon père rentre bourré et crie sur ma mère, je vais à une fête et il faut que je me retape ça?" Suis partie avant la fin, comme pas mal d'autres filles. C'était notre super fête de fin de collège... (j'ai encore mal au coeur pour la copine qui l'avait organisée.)

(Oui oui, j'ai bien participé à l'écriture du disque de Serge Cafard...
Désolée.)

Ce qui est bizarre c'est qu'au départ ce topic s'annonçait joyeux...

Oui, et je regrette de plus en plus d'avoir posté mes beaux souvenirs bien gais du collège.
C'est pas grave, la prochaine fois je vous raconterai les souvenirs de mon enfance passée dans une cave, nourrie avec une feuille de laurier par jour.

la feuille de laurier est tres nourissante il parait, tu peut nous en dire plus ?